Le continent africain face au développement et à la mondialisation
Avec la multiplication des investisseurs étrangers depuis les années 2000, plusieurs grands secteurs économiques ont nettement prospéré, faisant évoluer le niveau de vie global de l’Afrique. La Banque Africaine de Développement (BAD) met en évidence les améliorations apportées, mais également les nombreux défis à gérer à l’avenir.
1-Les pays africains et le développement : des progrès indéniables
L’édition 2017 de l’étude “Perspectives économiques en Afrique” indique qu’un tiers des pays africains, soit 18 états, ont atteint des niveaux de développement considérés comme “moyens ou élevés” concernant la santé, l’éducation et le niveau de vie.
Ce document synthétique (publié par la BAD, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)), met ainsi l’accent sur les progrès réalisés, mais signale également d’importantes disparité de développement.
Même si depuis une dizaine d’années, “toutes les sous-régions ont enregistré des améliorations régulières”, l’étude indique que l’Afrique du Nord se démarque nettement : ici se trouvent les niveaux les plus élevés, proches de la moyenne mondiale. En parallèle, 544 millions d’Africains vivent toujours dans la pauvreté.
Le manque d’accès au combustible, à l’électricité et à l’assainissement, ainsi que l’alimentation et la scolarisation sont les principaux facteurs qui font perdurer la pauvreté. La BAD signale également l’ampleur du chômage des jeunes : la moitié sont ainsi sans emploi, 30% des travailleurs occupant des emplois dits “vulnérables”.
2-Entre défis à relever et perspectives de croissance favorables
Avec une croissance moyenne de 3,4% cette année, le rapport note qu’il s’agit de la seconde région la plus dynamique au niveau mondial. Mais ces résultats sont dus uniquement aux efforts de quelques régions, notamment l’Afrique de l’Est : les autres doivent encore largement évoluer pour réussir à s’aligner sur cette tendance.
A l’avenir, c’est la demande intérieure, assurée par l’augmentation démographique et le développement d’une classe moyenne, qui devrait servir de moteur. La perspective d’une croissance à 4,3% pour 2018 est envisageable, avec comme impératifs une évolution favorable du cours des matières premières ainsi que la poursuite des grandes réformes économiques intérieures.